A JARAAMA SENEGAL ! DESERT LOMPOUL – SAINT LOUIS – PARC DES OISEAUX DE DJOUDJ – FADIOUTH – RESERVE BANDIA – DAKAR – ILE DE GOREE
A JARAAMA SENEGAL !
10 JOURS INCROYABLE AU SENEGAL !
Bonjour à toutes et à tous!
NOVEMBRE 2012
« A jaraama Sénégal » mais qu’est-ce que veut dire « A jaraama »!? Et bien tout simplement « Merci » en poular, langues des Peuls (peuple d’Afrique de l’ouest). Et pourquoi en poular et non en wolof qui est plus couramment parlé ? L’ethnie Wolof est l’ethnie la plus importante du Sénégal (environ 40% de la population). Le wolof est donc la langue couramment utilisée en dehors du français. Les Peuls représentent quant à eux autour de 13% de la population. Adboulaye et sa famille étant peuls, j’ai donc appris quelques mots et phrases en peuls. Au départ j’étais plein de bonne volonté pour noter les mots en wolof et en poular, mais c’était injouable! Je suis avec des Peuls donc je vais apprendre le poular!
Donc « A jaraama » « Merci » à Abdoulaye, mon pote d’enfance de m’avoir donné la chance de faire ce voyage, merci aux différents membres de sa famille qui m’ont chaleureusement accueilli sous leurs toits , et merci à Mamadou Youssouf et à Mamadou Gadio cousins d’Abdoulaye et compagnons de route pour ce road trip sénégalais!
Ce voyage de 10 jours au Sénégal s’est fait un peu beaucoup sur un coup de tête! Je vous la fais courte mais grosso modo cela c’est fait comme ça, par texto :
– Pablo: « Salut Abdoulaye comment va? Le taf ca va? Tu reviens quand à Paris pour qu’on se capte? »
– Abdoulaye: « Salut Pablo, cava et toi? Je pars au Sénégal dans 1 mois pour 6 semaines donc cava! »
– Pablo: « 6 semaines!? Putin cool! 6 SEMAINES! J’ai le temps de m’incruster ahahahahaha! »
– Abdoulaye: « Bah tu pourrais! »
– Pablo: « Sans problème OK! »
– Abdoulaye: « Euh… t’es sérieux???? »
– Pablo: « Bah, si t’es dispo, que t’as le temps,que ça te dit, qu’il y a des coins au Sénégal que tu connais pas, GO on y va moi jsuis partant! »
– Abdoulaye: « Mais carrément! »
Et voilà comment quelques semaines plus tard j’ai atterri au Sénégal à Dakar chez mon pote d’enfance Abdoulaye!
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INFORMATION UTILES
Les tarifs indiqués sont, il convient de le préciser à titre indicatif. La négociation au Sénégal est de tout les instants. Vous paierez sans doute plus, sans doute moins. De plus je n’ai à aucun moment négocié, Adboulaye s’en chargeant à ma place 🙂
Les bus se chopent « au garage » ou au vol, en fonction des bus vous régler en montant ou pendant le trajet. Les bus dans leur grande majorité ne partent qu’une fois quasi pleins…ce qui nous a valu d’attendre plus de 4h pour partir de Saint-Louis pour rejoindre Dakar. Si jamais vous êtes décourager avant il y a toujours les taxis collectifs à partager avec d’autres passagers.
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LIENS UTILES
Site d’informations générales très complet sur le Sénégal (tourisme, culture, histoire…): http://www.senegalaisement.com/senegal/liste_pages_senegalaisement.php
Site d’informations générales très complet sur le Sénégal (tourisme, culture, histoire…): http://www.au-senegal.com/
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ET NOS COUPS DE CŒUR :
🙂 Le désert de lompoul, assister au coucher du soleil et au lever du jour, dans cet endroit improbable, mini désert plein de beauté
🙂 La ville de Saint-Louis, à l’architecture colonial très bien conservé, à sa plage débordante de vie, rdv des footballeurs, des lutteurs, des enfants, des pêcheurs
🙂 Le parc national des oiseaux du Djoudj et plus particulièrement le nichoir des pélicans! Digne des reportages de National Geographic, des milliers de pélicans se trouvant face à vous et autour de vous tournoyant dans le ciel.
Notre contact à la station biologique du parc des oiseaux de Djoudj (visite et hebergement) : Monsieur DAH DIOP tel: (00221 ) 77 518 4585
🙂 L’hébergement à Joal-Fadiouth l’hôtel le Joal Lodge: http://www.joallodge.com/ petit havre de paix, chambre spacieuse, joliment décoré
🙂 La réserve de Bandia, qui a ses détracteurs mais moi j’ai adoré, voir des girafes, un rhino, des antilopes et des baobabs! j’étais comme un gosse!
🙂 Dakar, pour ses couleurs, ses odeurs, sa vie, son ambiance, ses scènes de vie et bien évidemment l’île de Gorée et la maison des esclaves pleine d’émotion et symbole de l’escalavage
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Au programme de ces 10 jours au Sénégal!
J1
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départ de Dakar pour se rendre au désert de Lompoul (a proximité de Kébémer)
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nuit au campement de Lompoul
J2
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départ de Lompoul pour Saint-Louis
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visite de Saint Louis
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départ de Saint-Louis pour aller dormir dans la station biologique dans le parc national des oiseaux du Djoudj
J3
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visite du parc national des oiseaux du Djoudj
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retour à Dakar
J4
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départ de Dakar pour Saly
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nuit à Mbour
J5
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départ de Mbour pour Mbodiene plage et vivotage une fois à Mbdodiene plage
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départ de Mbodiene pour visiter Joal-Fadiouth
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nuit à Joal-Fadiouth
J6
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retour à Saly pour vivoter
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nuit à Nguekokh
J7
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visite de a réserve de Bandia
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retour à Dakar
J8
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visite de Dakar
J9
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visite de Dakar
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visite de l’île de Gorée
J10
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Dakar pour terminer!
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AVANT LE DEPART
Congés validés OK, tout est prêt pour partir au Sénégal! Après des recherches sur internet et dans les guides papiers nous établissons une pseudo feuille de route. Nous verrons au fur et à mesure de notre séjour même si nous avons déterminé les principales étapes. En effet, nous ferons des haltes chez des membres de sa famille pour leur rendre visite et en fonction nous graviterons autour.
J’atterris à Dakar à 23h, il fait chaud! Abdoulaye déjà présent au Sénégal depuis 4 semaines m’avait prévenu, il fait chaud, mes températures parisiennes de début novembre sont bien loin d’atteindre ces températures! Je me forme pour la vérification des passeports, l’agent de police me demande une adresse de logement. Je lui réponds que je n’en ai pas, que je fais un road trip et que du coup bah ça sera un peu grosso modo au pifomètre. Et bien recalé! Zou tu te pousses, pas d’adresse pas d’entrée sur le territoire! Bon ok, texto à Abdoulaye pour qu’il me communique l’adresse de sa grand-mère à Dakar, oh texto reçu je le montre et c’est bon je suis officiellement entré au Sénégal!
Et comme ailleurs on me propose tout de suite de l’aide pour mon sac, je réponds gentiment non merci, je la connais celle-là, après on te réclame de l’argent!
J’aperçois Abdoulaye! C’est cool de le voir, depuis qu’il travaille au Luxembourg on a moins l’occasion de se voir, mais pote d’enfance, c’est pas pour autant qu’on ne se voit plus et qu’on n’est plus en contact!
Direction Pikine, un quartier de Dakar, pour aller chez sa grand-mère. Il doit être 00h, nous entrons dans la maison, nous essayons de faire le moins de bruit possible tout le monde dort. Il fait chaud, trop chaud, je suinte, je goutte…j’en peux plus! Mais il faut bien dormir, demain commence notre road trip!
J1
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DEPART DE DAKAR POUR LE DÉSERT DE LOMPOUL
Trajet Dakar – Kebemer en bus: 1500 Francs CFA par personne soit 2,29€ (si taux à 1€ = 655 Francs CFA)
Trajet Kebemer en taxi: 7000 Francs CFA pour 4 personnes soit 10,67€ (si taux à 1€ = 655 Francs CFA)
Balade en dromadaire par personne: 1500 Francs CFA par personne soit 2,29€ (si taux à 1€ = 655 Francs CFA)
Demi-Pension campement en tente mauritanienne à Lompoul: 19 000 Francs CFA soit 28,96€ (si taux à 1€ = 655 Francs CFA)
Je me réveille et fais la connaissance de la famille d’Abdoulaye, sa grand-mère, ses cousins et cousines, et de Mamadou Youssouf et Mamadou Gadio cousins d’Abdoulaye vivant à Ourossogui à la frontière nord est du Sénégal avec la Mauritanie qui seront nos 2 compagnons de route pour l’aventure!
Un petit déjeuner et hop on est déjà parti! Direction le désert de Lompoul! Nous sortons de la maison de la grand mère d’Abdoulaye, les gens me regardent, j’imagine leurs pensées « Mais qu’est ce qu’il fait là le blanc à Pikine!? », les enfants à mon passage me crie « Toubab, toubab » ça m’amuse. Nous nous arrêtons sur un grand axe routier, point de départ de nombreux camions reliant d’autres villes. C’est la première fois que je me retrouve dépendant de quelqu’un en voyage! Ca fait un peu bizarre…d’habitude c’est moi qui prends les devants pour me débrouiller. Là bon je fais confiance! Abdoulaye est un négociateur hors pair! Adjugé vendu, on chope un camion et c’est parti pour Kébémer où l’on s’arrêtera pour prend à nouveau un camion qui nous emmènera à Lompoul.
Dakar me fait tout de suite penser au Mexique, des gens partout, des échoppes, des vendeurs ambulants, une atmosphère si particulière. On s’éloigne peu à peu de Dakar, les chantiers s’étendent sur des kilomètres, il doit y avoir un boom immobilier! Les quartiers entiers en pleines constructions laissent peu à peu la place à la végétation, et j’aperçois au loin des baobabs. DES BAOBABS! Arbres mythiques! Abdoulaye se moque, normal lui il en a déjà vu! Pas moi! C’est la première fois que j’en vois!
Les stands de vendeurs ambulants défilent sous mes yeux, je suis comme au Mexique!
Notre camion fait une halte…définitive. Notre destination était Kébémer mais le camion s’est vidé complètement. Et donc ne continuera pas à vide…enfin avec nous 4…Mais le chauffeur s’arrange avec un autre camion qui lui continu jusqu’à Kébémer, au final plus de peur que de mal!
Nous arrivons à Kébémer, il fait faim, nous n’avons rien mangé. Il doit être 16heures, nous décidons de manger dans un petit restaurant. Nous commandons chacun un plat de Tieboudienne (riz au poisson), les experts n’apprécient pas le repas…moi cava j’aime bien, bon ce n’est pas aussi bon que quand la mère d’Abdoulaye m’invite à manger! Mais il fait faim donc bon…je mange!
Au passage, on croise une banque, j’ai besoin de retirer de l’argent, mais le gardien qui surveille la banque nous indique que le guichetier est parti et qu’il revient…bon ca sera pour demain…
Pressés d’arriver au campement du désert de Lompoul, nous n’attendons pas de camion mais prenons un taxi collectif qui nous mène à Lompoul Village.
Abdoulaye s’étant renseigné avant mon arrivée, nous nous rendons directement voir le chef du village, son fils viendra nous chercher et nous amènera au campement du désert de Lompoul.
Ca y est, nous voilà en route pour le désert de Lompoul, le paysage change peu à peu, l’herbe et la végétation font place au sable, qui devient omniprésent. Nous voilà au désert de Lompoul, et là la claque! Un mini désert au Sénégal! Abdoulaye n’en avait pas entendu parler, ni ses cousins…en fait, il semble que peu de sénégalais ont connaissance de ce désert.
Nous somme surpris par la hauteur de la dune qui nous fait face, nous sommes émerveillés, c’est un réel bonheur que d’être là. Certains diront que ce n’est pas le Sahara où que cela ne mérite pas le détour. Peu importe, je prends ce que j’ai l’occasion de voir, et mini désert ou pas je suis comme un enfant, c’est tout simplement beau!
Nous profitons de cette fin d’après-midi pour contempler l’immense dune qui domine le campement…et pour faire du dromadaire (celui qui a une bosse)! Oui c’est un peu toutou (touristes) mais c’est quand même pas mal dans ce mini désert! C’est l’occasion pour nous de bien rigoler!
Le soir arrive, nous avons mérité une bonne douche et un bon repas. Ce sera encore l’occasion de bien rigoler.
Nous nous endormons dans nos tentes mauritaniennes, demain nous mettons les voiles pour Saint-Louis.
J2
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VISITE DE SAINT-LOUIS
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Saint-Louis, Patrimoine Mondial de l’Humanité: http://whc.unesco.org/fr/list/956/
Trajet Lompoul village – Saint Louis en taxi collectif: 2000 Francs CFA par personne soit 3,05€ (si taux à 1€ = 655 Francs CFA)
Il doit être 5 heures, je me lève pour aller assister au lever de soleil, je pars gambader dans les dunes. La situation est irréelle. Je suis seul, au milieu de ce paysage incroyable. Cette sensation est rare, précieuse, il faut savoir profiter de ces moments, ce que je fais assis face au soleil. Les couleurs évoluent peu à peu, les rayons se font plus puissants, implacables, le soleil en cours de journée écrasera ce paysage de tout son poids.
C’est l’heure du petit déjeuner. Nous sommes tous aux anges mais tous les rêves ont une fin et c’est déjà l’heure de partir pour Saint-Louis.
Une camionnette nous amènera jusqu’à Kébémer, pas de chance le guichetier de la banque n’est pas là…bon bah mon retrait d’argent n’est pas pour maintenant!
Un camion et grosso modo 1h30 de route plus tard, nous arrivons à Saint-Louis. Je plaisante avec Mamadou Youssouf et Mamadou Gadio, ils sont en repérage! L’année prochaine, ils poursuivront leur scolarité à Dakar ou à Saint-Louis.
Nous reprenons un bus qui nous amène au centre. Nous commençons notre visite de Saint-Louis et je trouve un distributeur automatique! Vive les distributeurs automatiques!
L’Île de Saint-Louis, porte océane de l’Afrique occidentale, constitue un paysage unique. En effet, cette minuscule bande de terre, aujourd’hui insérée entre les deux bras de l’embouchure du fleuve Sénégal, jouit d’un environnement exceptionnel, mariage subtil entre un paysage terrien et fluvial.
Premier comptoir français sur la côte atlantique de l’Afrique en 1659, l’Île de Saint-Louis fut une plaque tournante pour les négociants européens remontant le fleuve à longueur d’année à la recherche d’esclaves, mais aussi de gomme arabique, d’or, de peaux et autres produits. La petite cité océane sera la capitale politique de la colonie et de l’Afrique occidentale française (AOF) jusqu’en 1902, et capitale du Sénégal et de la Mauritanie jusqu’en 1957, avant de tomber en déclin du fait du transfert de la capitale à Dakar.
Source: Liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO: http://whc.unesco.org/fr/list/956/
Des enfants jouent au foot…je n’ai qu’une envie! De jouer! Je m’incruste rapidement pour toucher un petit peu la balle, bon pas trop, Abdoulaye, Mamadou Youssouf et Mamadou Gadio s’éloignent déjà…Une autre fois le foot!
Nous prenons la direction de la plage de Saint-Louis, pas de but particulier, seulement flâner avant de mettre les voiles pour le parc national des oiseaux de Djoudj.
Je ne me doutais pas que cette plage me marquerait sans doute à vie. Une plage du bout du monde, a l’opposé de ce que j’ai pu voir durant divers voyages en France et à l’étranger. Une plage qui s’étend sur des kilomètres, pleine de contraste, tantôt territoire des sportifs footballeurs mais également des lutteurs, tantôt terrains de jeux des enfants, sans oublier territoires des hommes et des femmes qui vivent de la la pêche. Cette plage me rappellera la Corse…car je vois ça et là des chèvres des mers! Une plage malheureusement jonché de déchets en tout genre. Une plage que je n’oublierai pas.
Petit aparté sur la lutte sénégalaise qui passionne, qui enflamme. A la télévision j’ai pu voir quelques images de l’entrée des lutteurs et des combats.
Abdou Wahid Kane, sociologue du sport et enseignant à l’Institut national supérieur de l’éducation physique et du sport de Dakar, décortique pour nous la discipline. Bienvenue dans l’arène des combattants et des codes de la lutte.
Afrik.com : Quelles sont les origines de la lutte au Sénégal ?
Abdou Wahid Kane : Ses origines sont lointaines. Il faut savoir que ce sport était jadis pratiqué dans les campagnes pour célébrer la fin des récoltes chez les ethnies Sérères et Diolas, qui restent jusqu’à ce jour un vivier d’excellents lutteurs. Cette joute, à caractère folklorique, avait pour but de mesurer la force des hommes et de désigner le champion du village.
Afrik.com : Avant l’affrontement des lutteurs, l’atmosphère est très protocolaire, avec à tout un cérémonial et tout un rituel mystique. Pourquoi ?
Abdou Wahid Kane : La lutte est auréolée de nombreux rituels mystiques, qui sont des chants de bravoure censés galvaniser les lutteurs. Tout cela est suivi par des cérémonies pour conjurer le mauvais sort avant chaque combat. Au-delà de la préparation physique des « mbeurkatt » (mot wolof désignant les lutteurs, ndlr), le cortège des marabouts accompagnant les athlètes dans l’arène de la compétition, viennent cristalliser des prières salvatrices censées donner la victoire à son protégé qui arbore des gris-gris (talisman) de même que des prises de bains rituels. Avant chaque affrontement le mbeurkatt se livre au « Baccou » qui consiste à chanter ses prouesses en vue d’intimider l’adversaire et de séduire son public en dansant au rythme du tam-tam. Chants, également entonnés par les griots et griottes attitrés, qu’on appelle alors « Ndawrabine ».
Pour la suite de l’article cliquez sur le lien ci-dessous.
Source: Afrik.com ; Mai 2005 http://www.afrik.com/article8454.html
L’envie de rejouer au foot est toujours là, à voir tout ce monde en pleine partie de foot…mais là ce ne sont pas des enfants qui jouent mais des gaillards…A l’unisson mes 3 acolytes me déconseillent de jouer, les coups pleuvent et puis, je ressens toujours ce mauvais coup à l’orteil du foot du dimanche…bon bah j’abandonne l’idée de tâter le ballon!
Nous marchons sans avoir l’idée précisément ou nous allons. Il y avait bien des touristes dans le centre colonial de Saint-Louis mais là je suis le seul blanc!
Nous bifurquons pour longer le fleuve Sénégal, les gens s’étonnent de me voir là, hors du centre colonial (enfin à la vue de leur regard je pense qu’ils s’étonnent!).
Abdoulaye avait prévu le coup, un taxi doit arriver nous prendre à Saint-Louis pour nous emmener au parc national des oiseaux du Djoudj.
En route, l’obscurité gagne du terrain, le chauffeur fait une marche arrière sur la route principale (euh…il sait où il va?), nous nous engageons sur une piste. A certains embranchement il hésite, il s’engage, Abdoulaye lui indique que la voie où il s’engage est une voie réservée pour les véhicules dédiés aux travaux. Encore une marche arrière…L’obscurité s’est transformée en drap noir. Pas une lumière à l’horizon. Je n’ai pas souvenir d’avoir été plongé dans une telle atmosphère. Rien ne se détache. L’espace d’un instant la trouille du voyageur me gagne, et si…c’était un mauvais tour? Et s’il nous emmenait quelques part pour nous dépouiller? Où aller? on ne voit pas à 2 mètres! Qu’y-a-il en bord de route? De l’eau? Un fossé? Des roches…Finalement on arrive à bon port. Pourquoi est-ce qu’en voyage on est méfiant? Va savoir…
Nous arrivons à la station biologique du parc national des oiseaux du Djoudj. Le responsable du site nous accueille. Le but premier de la station n’est pas d’accueillir les visiteurs mais cela représentent pour eux un complément. Et puis c’est parfait comme étape. Un repas nous est servis. Demain, un guide de la station nous accompagnera dans le parcs. Les oiseaux du Djoudj nous voilà!
J3
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VISITE DU PARC NATIONAL DES OISEAUX DU DJOUDJ
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Informations sur le parc national des oiseaux du Djdoudj: http://www.senegalaisement.com/senegal/djoudj_parc_national.php
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Informations sur le parc national des oiseaux du Djdoudj, notamment sur la fragilité du site: http://www.saintlouisdusenegal.com/parcdudjoudj.php
Trajet Saint-Louis – Station biologique du parc national de oiseaux du Djdoudj en taxi : 35 000 Francs CFA pour 4 personnes comprenant l’aller-retour, nuit du chauffeur à la station, visite du parc en taxi soit 53,36€ (si taux à 1€ = 655 Francs CFA)
Notre contact taxi: Monsieur MBAYE tel: (00221 ) 77 654 6546 de la part de DAH DIOP
Demi-pension à la station biologique: 12 500 Francs CFA par personne soit 19,05€ (si taux à 1€ = 655 Francs CFA)
Notre contact à la station biologique: Monsieur DAH DIOP tel: (00221 ) 77 518 4585
Ticket d’entrée au parc: 2 000 Francs CFA par personne soit 3,05€ (si taux à 1€ = 655 Francs CFA)
Droit d’entrée du taxi dans le parc: 2 500 Francs CFA soit 3,81€ (si taux à 1€ = 655 Francs CFA)
Balade en pirogue jusqu’au nichoir des pélicans: 3 500 Francs CFA soit 5,33€ (si taux à 1€ = 655 Francs CFA)
Trajet en bus Saint-Louis – Dakar: 2 500 Francs CFA soit 3,05€ (si taux à 1€ = 655 Francs CFA)
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La station biologique
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LA VISITE DU PARC
C’est parti après un petit déjeuner pour reprendre des forces nous voilà partis pour visiter le parc du Djoudj! Première surprise des phacochères! Pumba! Je suis tout excité! Nous le sommes tous! Nous ne sommes pas dans la période où la concentration d’oiseaux est maximale, mais le guide nous promets un fin en apothéose.
Le parc national des oiseaux du Djoudj (PNOD) est situé à une soixantaine de kilomètres au Nord de Saint-Louis du Sénégal. Il constitue le premier refuge humide pour les oiseaux migrateurs après leur traversée du désert du Sahara. C’est la troisième réserve ornithologique du monde, le paradis des oiseaux migrateurs.
Créé en 1971, agrandi en 1975, le parc a été classé en 1980 « zone humide d’importance internationale » par la Convention de Ramsar, puis inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco en 1981.
Le Djoudj est un site exceptionnel qui englobe, sur 16000 ha, une partie du fleuve Sénégal, avec de nombreux canaux, criques, lacs, bassins, marécages et bouquets de roseaux, ainsi que les zones environnantes de savane boisée. Cet endroit est l’une des rares contrées vertes du Sahel.
Jusque là des groupes d’oiseaux se détachent. Soudain le guide s’exclame « Là-bas! Exceptionnelle! Regardez! La grande outarde! C’est un oiseau rare dans le parc » Effectivement devant nous se dresse un énorme oiseau! Il prend son envol, son envergure est incroyable! Cela aura été l’occasion d’un bon fou rire, le guide rendant comique la situation « 9h58, 4 novembre 2013, que je suis heureux, incroyable je vais raconter ça à ma femme. Vous êtes vraiment chanceux. »
Après ce fou rire, nous nous rendons au mirador, l’occasion pour nous d’apercevoir au loin les flamands roses.
Chaque année, environ 3 millions d’oiseaux transitent par le parc où près de 400 espèces ont été dénombrées, en particulier le flamant rose, le pélican blanc (Pelecanus onocrotalus), quatre espèces d’aigrettes, l’oie de Gambie et le héron cendré. Les canards sont nombreux (souchets, pilets, sarcelles, etc.).
On peut aussi observer de grands cormorans, des martins-pêcheurs ou des balbuzards. Parmi les oiseaux en voie de disparition, une espèce dite phragmite aquatique presque en voie de disparition vient nicher au Djoudj. On la retrouve principalement en Russie, en Biélorussie et en Pologne.
L’envol de milliers d’oiseaux est un spectacle que l’on ne peut oublier.
Le parc abrite d’autres animaux, notamment des mammifères comme le chacal, le singe rouge, le phacochère, la hyène, le chat de Libye, le serval et la gazelle dorcas mais également des reptiles tels que le python, le varan du Nil et le crocodile.
Le temps passe, il est temps de mettre les voiles vers l’île au pélican. Durant le trajet on fera même la course avec un phacochère sur près de 100 mètres!
Durant l’attente de notre pirogue, notre guide discute avec un autre guide et lui fait part de la chance que nous avons eu d’apercevoir la grande outarde. Nous sourions, la grande outarde est sans doute une espèce rare dans le parc.
Ca y est c’est parti, la pirogue vogue sur le fleuve Sénégal! Je ne suis pas spécialistes des oiseaux mais tout au long de notre navigation nous avons pu apercevoir de nombreux oiseaux. Le guide nous montre ça et là différente espèce. Le soleil tape fort, il écrase tout même. Heureusement je me suis entouré le visage d’une serviette. Émerveillé par ce spectacle nous voguons tel des explorateurs, des reporters pour National Geographic.
Néanmoins j’en veux plus. Pourtant je ne suis pas du genre à être déçu, au contraire je profite de ce que la nature nous offre, mais je suis tellement excité par l’envie de voir une quantité énorme d’oiseaux que j’en devient impatient. Je sais bien qu’on ne peut donner rendez-vous à la faune. Rendez-vous qui ne tardera pas à se présenter, le bouquet final: l’île au pélican. Une impression de bonheur m’envahit et nous envahit tous. L’impression de voir quelque chose d’unique au monde, d’être un spectateur privilégié. Ce sentiment est indescriptible. L’espace d’un instant j’ai l’impression d’avoir 10 ans. Je réalise ce que je vois et me prend pour un reporter de National Geographic.
Il déjà temps de partir, nous sommes comme KO debout, ne revenant pas du spectacle que nous avons eu la chance de voir…le taxi nous ramène à Saint-Louis, sur le chemin du retour, sur la piste qui nous mène à la route de bitume, nous nous rappelons notre petit coup de stress sur le chemin aller. En pleine nuit on ne voyait rien et on s’était dit si je sors et que je cours je vais où? Qu’est-ce-qu’il y a? Et bien en faîte il n’y a rien! ni habitations, ni végétation, juste de la terre. On en rigole encore…
Nous repartons à Dakar…il doit être 16h quand nous arrivons au garage (point de départ des bus) de Saint-Louis…nous arriverons à Dakar à 00h30…(je crois qu’il faut grosso modo 4h pour faire le trajet Saint-Louis – Dakar en temps normal) j’ai bien cru que j’allais péter un plomb…le bus ne partant qu’une fois plein, et encore même plein on a attendu je ne sais quoi…puis le bus faisait des pauses…les gens descendaient au café…pour le coup les bus direct au Mexique me manquait…Nous arriverons chez la grand mère d’Abdoulaye bien fatigué et faisant le moins de bruit possible, toute la maison étant entrain de dormir.
J4
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DEPART DE DAKAR POUR SALY
Trajet en bus Dakar (Pikine) – Mbour: 600 Francs CFA par personne soit 0.91€ (si taux à 1€ = 655 Francs CFA)
Trajet en taxi Mbour – Saly : 2 000 Francs CFA soit 3.04 € (si taux à 1€ = 655 Francs CFA)
A peine arrivé à Dakar que nous repartons déjà, la nuit fût courte, un petit déjeuner, une matinée pour raconter nos aventures à la grand mère d’Adboulaye et à sa famille nous voilà parti pour Saly, rendre visite à un de ses oncles travaillant dans un hôtel.
Nous arrivons donc à Mbour par le bus puis nous rendons à Saly en taxi.
RAS sur Saly de ce que j’ai vu et aux dires d’Abdoulaye il s’agit tout simplement d’une station balnéaire...
Nous dormirons à Mbour chez un de ses oncles. Moment stress encore une fois, ni Abdoulaye, ni Mamadou Gadio, ni Mamadou Youssouf ne se souvenant exactement de l’endroit. Nous traversons des quartiers ou je pense peu de blanc ont mis les pieds. Toujours le même regard « Mais qu’est ce qu’il fait là lui? » Ouf on trouve enfin la maison de son oncle, je suis un peu l’attraction pour les enfants « Toubab, toubab » ça m’amuse. Top soirée avec ses oncles et tantes.
J5
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DEPART DE MBOUR POUR MBODIENE PLAGE
Trajet Mbour – Mbodiene en taxi pour 4 personnes : 750 Francs CFA soit 1.14 € (si taux à 1€ = 655 Francs CFA)
Trajet Mbodiene – Joal en bus : 250 Francs CFA par personne soit 0.38 par personne € (si taux à 1€ = 655 Francs CFA)
Nous avons prévu de nous rendre à Joal-Fadiouth, le guide papier sur le chemin mentionne la plage de Mbodiene, il est assez tôt nous nous mettons d’accord et ferons une halte à Mbodiene plage. L’oncle d’Abdoulaye nous amène directement au garage de Mbour, de là nous attendons le bus…qui ne démarrera pas enfin si mais il n’est pas assez rempli, 1h passe, une deuxième…on opte finalement pour un taxi qui nous laissera à Mbodiene.
A Mbodiene nous reprendrons un taxi et quel taxi! Nous n’osons pas exploser de rire mais nous en avons grandement envie! La voiture ou plutôt la carcasse de la voiture peine à démarrer, peine à avancer, peine tout court! Grosso modo c’est l’armature d’une voiture avec des sièges quand même et point barre! Le taxi nous laisse et nous indique grosso modo la direction de la plage. Nous sommes un peu au milieu de nul part…une rivière nous fait face…le guide indique qu’il faut traverser. Abdoulaye, Mamadou Gadio et Mamadou Youssouf ne sont pas du tout tentés par cette aventure…bon…si le guide l’indique c’est que c’est comme un gué ça doit pouvoir se traverser. Hop en short de bain je commence la traversé, jusque ici tout va bien j’ai pied, bon l’eau m’arrive au torse, il ne faudrait pas que l’eau monte plus eau. Bien heureusement non, j’arrive à l’autre rive et découvre la plage de Mbodiene. Une plage qui s’étend sur des kilomètres, à pertes de vues, sans aucune construction…magnifique…seuls les détritus en plastiques etc viennent gâcher ce coin de paradis. Je suis seul; ah non; une personne s’entraîne à une centaines de mètres.
Je retourne voir les autres et les convaincs non sans mal de traverser. Grand moment de rigolade, une fois face à l’océan, aucun de nous se baignera mais nous profiterons de cet instant seul face à la mer.
Il est temps de mettre les voiles, les heures passent et nous devons toujours nous rendre à Joal-Fadiouth. Mais avant cela nous ferons sécher nos affaires et resterons là à regarder les gens traverser jusqu’à la plage. Nous choperons un bus qui nous laissera au garage de Joal-Fadiouth puis prendrons un taxi jusqu’à notre hôtel.
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JOAL-FADIOUTH
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Joal Lodge, hébèrgement à Joal-Fadiouth: 35 000 Francs CFA pour une chambre 4 personnes soit 53.36 petit dej compris € (si taux à 1€ = 655 Francs CFA) : http://www.joallodge.com/
Et ce soir c’est grand luxe. Et quel luxe. Nous dormirons au Joal Lodge. Joal Lodge est un petit coin de paradis, chambre spacieuse, joliment décorée, propre, à deux pas de la mer. Que demander de plus. Nous déposons nos sacs et partons pour l’attrait principal de Joal-Fadiouth : l’île aux coquillages.
La naissance de l’île d’après les vieilles histoires des anciens du village aurait pour origine les déchets de coquillages accumulés par les villageois. En effet, les femmes pêchent des coquillages qu’elles font ensuite sécher. Aujourd’hui encore cette pêche existe et les coquilles sont conservées pour être mises dans les rues. Le résultat est une île constituée de couches de coquillages centenaires. Le sol d’un blanc éclatant craque à chaque pas.
C’est en fin d’après midi que nous entamons notre petit tour à Fadiouth. Le soleil embrasse de ses rayons déclinant la petite île. On y accède par un très jolie pont en bois. L’atmosphère est sereine, on se sent bien. Mamadou Gadio et Mamadou Youssouf,musulmans s’amusent des cochons que l’on aperçoit ça et là. En effet, nous sommes dans une partie catholique du Sénégal.
Les greniers à mil, anciens garde-manger perchés sur pilotis, autrefois, ce système devait protéger les récoltes contre les incendies et les rats.
Nous prendrons un verre et dînerons à la Taverne du pêcheur. Le temps n’est plus, nous profitons de la superbe vue sur l’île de Fadiouth et profiterons de notre très bon repas! Ce soir nous avons l’impression d’être les rois du mondes!
J 6
Rien à signaler au niveau tourisme sur cette 6 ème journées (mis à part un vivotage à la plage de Saly), mais belles journées en termes de rencontres. Nous rendons visite à d’autres membres de la famille d’Abdoulaye à Nguekokh et à Mbour, l’occasion pour moi de parfaire mon vocabulaire en poular mais surtout de bien rigoler avec ses cousins et cousines!
Nous dormirons à Mbour, superbe soirée chez son oncle.
J 7
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LA RÉSERVE DE BANDIA
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La réserve de Bandia: http://www.reservedebandia.com/accueil.html
Entrée par adulte: 10 000 Francs CFA soit 15.24€ (si taux à 1€ = 655 Francs CFA)
Utilisation de véhicule personnel: 10 000 Francs CFA soit 15.24 € (si taux à 1€ = 655 Francs CFA)
Guide obligatoire: 5 000 Francs CFA soit 7.62 € (si taux à 1€ = 655 Francs CFA)
Trajet en bus Mbour – Dakar (Pikine): 600 Francs CFA par personne soit 0.91€ (si taux à 1€ = 655 Francs CFA)
La fameuse Réserve de Bandia. Pourquoi fameuse? Parce qu’il y a ceux qui déteste et ceux qui aiment, et ceux qui ne comprennent pas qu’on y aille, aucuns des animaux ne serait semble-t-il naturellement présent au Sénégal.
Moi j’ai aimé! En même temps je n’avais jamais vu de baobabs, jamais vu ces animaux en semi liberté (zèbre, girafe, rhinocéros…)! Donc j’ai apprécié ce moment! Même si les conditions dans lesquelles nous avons visités n’étaient pas les meilleurs…enfin au départ. Un ami de l’oncle d’Adboulaye a pris sa voiture pour faire la visite, ce qui fait une cinquième personne à notre quatuor de voyageurs (Abdoulaye, Mamadou Gadio, Mamadou Youssouf et moi-même) à cela Cheikh cousins d’Aboudlaye nous a également accompagné et enfin pour terminer la guide obligatoire s’est ajouté à tout ça. C’est donc à 7 dans la voiture que nous avons visité Bandia! Pas le top, il faisait chaud, serrés comme des sardines « Ah qu’est ce qu’on est serré au fond de cette boîte lalalalalalal »…la voiture n’a pas supporté nous devions nous arrêter, le moteur était en surchauffe!
Nous avons tout de même pu descendre pour voir les girafes! Animal étrange tout de même mais qui a une certaine classe. Les animaux doivent être bien habitué à tout ça. Pas forcement de réaction de crainte ou de fuite tant que l’on ne s’approche pas trop. Cela doit être pour cela que bon nombre n’apprécient pas la réserve de Bandia. Mais cela n’enlève pas mon plaisir. Nous repartons à la recherche d’autres animaux…mais la voiture peine de plus en plus, nouvel arrêt forcé.
La guide commençe à s’agacer, arrêté sur la piste on prend l’air, tout va bien il n’y a pas d’animaux susceptible de nous attaquer jusqu’à ce que le rhinocéros fasse son apparition! A grosso modo 200-300 mètres il traverse la route mais par précaution nous retournons dans la voiture (en courant bien sûr pas besoin de le préciser, Usain BOLT pfffff cours face à un rhino! C’est pu pareil)
C’est le pompom final, elle n’en peut plus, elle nous autorise à monter dans les bus de la réserve. Nous partons tous sauf notre chauffeur dans le bus spécialement conçu pour la visite de la réserve, ça c’est quand même de meilleur condition! Finalement, merci la voiture en surchauffe!
La visite s’achève, voir ces animaux en semi liberté est un plaisir. Bien sûr, on sent qu’ils sont habitués à la présence humaine et au brouhaha des voitures, un jour sans doute j’aurai la chance de faire un réel safari en Tanzanie ou au Kenya! Mais pour l’heure la réserve de Bandia m’a plu!
Nous retournons chez l’oncle d’Abdoulaye faire nos au revoir. Dakar nous voilà!
J 8 – 9 -10
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DAKAR
La fin du séjour approche, je passerais la fin du séjour à Pikine chez la grand-mère d’Abdoulaye. Nous rendrons visite à différents membres de sa famille à Dakar.
Notre visite de Dakar nous mènera à (PS ma visite de Dakar n’est pas du tout exhaustive!) :
Occupé par un village de pêcheurs lébous, le site de l’actuelle Dakar est d’abord boudé par les colons portugais, anglais et français, qui lui préfèrent Saint-Louis, Gorée et Rufisque. Le nom de la ville apparaît pour la première fois en 1750 et signifierait en wolof (n’dakhar) « le tamarinier », un arbre alors très présent.
A partir de 1857, l’île de Gorée devenant trop petite, les français transfèrent leurs activités sur le plateau de Dakar, développant l’urbanisme et profitant de son excellent grand port naturel. L’un des meilleurs d’Afrique. La ville grandit, absorbe bientôt industries et commerce de Rufisque, pour finalement supplanter Saint-Louis en 1902 au rang de capitale de l’Afrique Occidentale Française et devenir celle de la république du Sénégal en 1960.
Source: le Routard Sénégal 2013/2014
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le Monument de la Renaissance Africaine
Inauguré en 2010, il a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Initiée par Abdoulaye WADE, cette grande sculpture haute de 50 mètres, représentant un couple avec son enfant, tous trois dressés vers le ciel, a suscité les critiques de toute part: l’opposition et la rue dénonçant les fortunes englouties dans le projet (l’équivalent d’une vingtaine de millions d’euros, même si ce sont des ouvriers nord-coréens qui ont fait le gros oeuvre en l’échange de terrains dans Dakar), un collectif d’imams critiquant l’apparence dénudée de la femme représentée et le caractère « non islamique » de l’ensemble.
Source: le Routard Sénégal 2013/2017
Article de Libération, plus de précisions sur la polémique lié à cette statue: http://www.liberation.fr/monde/0101608985-les-colosses-de-dakar
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la Place de l’Indépendance
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le Palais Présidentiel
Avec ses beaux aménagement paysagers, ce superbe bâtiment colonial fut la résidence du premier gouverneur de l’Afrique Occidentale Française au tout début du XXème siècles, avant de devenir palais du président du Sénégal.
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le marché Sandaga (pas beaucoup de photos, nous étions suivis et surveillés 😦 ; Abdoulaye avait beau leur dire « Eh j t’ai vu arrête de nous suivre. » Rien à faire…Et puis alors que nous négocions pour des cadeaux pour ma famille, le vendeur dit à Abdoulaye « Tu devrais nous aider, t’es notre frère faut pas baisser les prix comme ça. » et Abdoulaye qui lui rétorque « Nan c’est lui mon frère, jle connais depuis qu’on est petit, toi t’es pas mon frère. Si tu veux pas vendre on s’en va. » Ca m’a fait sourire…et ça m’a permis de payer moins cher!
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un autre monument polémique, le Théâtre National
Après l’imposant monument de la Renaissance africaine, inauguré il y a un an et construit par des Nord-Coréens, Abdoulaye Wade recevait officiellement vendredi les clés de son Grand théâtre national des mains de la vice-présidente de l’Assemblée populaire de Chine. Fruit de la coopération sino-sénégalaise, l’édifice a coûté environ 16 milliards de francs CFA (environ 24 millions d’euros), dont 14 financés par l’Empire du milieu. À cause des lenteurs des travaux imputées à l’Etat du Sénégal, le bâtiment n’a pu être livré avant l’organisation du Festival mondial des arts nègres comme initialement prévu.
Le président sénégalais, dont la politique du chéquier n’est plus un secret pour personne, a tenu à magnifier les relations qu’entretient son pays avec la Chine, « le début d’une nouvelle aventure exaltante et passionnante avec la désormais deuxième puissance économique mondiale », mais surtout « une odyssée extraordinaire et une aventure humaine ». « Je veux remercier le président de la République populaire de Chine, son gouvernement et le peuple chinois qui nous offre ce joyau majestueux avec une générosité incommensurable », note Abdoulaye Wade.
Source: Afrik.com Avril 2011
Cliquez sur le lien ci-dessous pour plus de précisions.
Article d’Afrik.com; plus de précisions sur la polémique: http://www.afrik.com/article22641.html
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Divers clichés dans Dakar
Superbe édifice colonial où l’activité n’a rien à voir avec la frénésie de nos gares. Et pour cause: seul la ligne Dakar – Thiès fonctionne. Juste devant la gare, jetez donc un coup d’oeil à la place du Tirailleur, inaugurée en 2004 par le président WADE en hommage aux tirailleurs sénégalais. Au centre, une statue sculptée en 1923 représente un tirailleur et un poilu – appelés respectivement Demba et Dupont -, symbolisant le combat commun et la fraternité d’arme.
Source: le Routard Sénégal 2013/2014
Dakar m’a fait pensé à Mexico, de l’agitation, une ville en perpétuel mouvement, de quoi manger sur le pouce, des boui boui, un énorme contraste entre les différentes classes sociales, de la vie, des couleurs, des odeurs.
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L’ILE DE GOREE ET LA MAISON DES ESCLAVES
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L’île de Gorée, Patrimoine Mondial de l’Humanité: http://whc.unesco.org/fr/list/26
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Horaire et tarif liaison embarcadère Dakar – île de Gorée : http://www.mairiedegoree.org/page.php?article36
Tarif non résident liaison aller-retour Dakar-île de Gorée: 5 000 Francs CFA soit 7.62 € (si taux à 1€ = 655 Francs CFA)
Nous nous rendons à l’île de Gorée, Abdoulaye ne se sentant pas bien ne sera pas présent, Mama, Bineta et Macky membres de sa famille m’accompagneront. Direction l’embarcadère de Dakar. Nous arrivons à Gorée, le guide du Routard signale qu’il faut s’acquitter en arrivant d’une taxe communale de 500 Francs CFA auprès de l’annexe du syndicat d’initiative et de tourisme de Gorée, taxe qui n’est pas au goût de Maki qui le fait comprendre… »Il est pas touriste, c’est notre frère il habite ici. » Bon moi au milieu de tout ça je suis Maki!
Nous commençons notre visite de Gorée, l’atmosphère est paisible, loin de la folie dakaroise. Il fait bon flâner dans ces ruelles bordées par des maisons coloniales colorées. On en oublierait presque que cette île est le symbole de la folie humaine…
L’Île de Gorée témoigne d’une expérience humaine sans précédent dans l’histoire des peuples. En effet, cette « île mémoire » est pour la conscience universelle le symbole de la traite négrière avec son cortège de souffrance, de larmes et de mort.
Cette petite île de 28 ha située à 3,5 km au large de Dakar cristallise les douloureuses mémoires de la Traite atlantique. Ce destin singulier, Gorée le doit à sa position géographique d’une extrême centralité entre le Nord et le Sud, et à son excellente position stratégique offrant un abri sûr pour le mouillage des navires, d’où son nom de « Good Rade ». De ce fait, elle a été, depuis le XVe siècle, un enjeu entre diverses nations européennes qui l’ont successivement utilisée comme escale ou comme marché d’esclaves. Premier point d’aboutissement des « homéoducs » qui drainaient les esclaves de l’arrière pays, Gorée a été au cœur des rivalités entre nations européennes pour le contrôle de la traite négrière.
Jusqu’à l’abolition de celle-ci dans les colonies françaises, l’île a été un entrepôt constitué de plus d’une dizaine d’esclaveries. Parmi les éléments tangibles qui témoignent de la valeur universelle de Gorée on retrouve notamment le Castel, plateau rocheux recouvert de fortifications qui domine l’île ; le Relais de l’Espadon, ancienne résidence du gouverneur français ; etc….
L’île de Gorée est aujourd’hui une terre de pèlerinage pour toute la diaspora africaine, un foyer de contact entre l’Occident et l’Afrique et un espace d’échanges et de dialogue des cultures à travers la confrontation des idéaux de réconciliation et de pardon.
Source: Liste du Patrimoine Mondial de l’Humanité de l’UNESCO: http://whc.unesco.org/fr/list/26
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LA MAISON DES ESCLAVES
Entrée non résident: 500 Francs CFA soit 0.76€ (si taux à 1€ = 655 Francs CFA)
Avant d’arriver à la maison des Esclaves la « Statue de la Libération des Esclaves » vous plonge dans la réalité et le symbole de l’île. L’émotion monte peu à peu…
Maki n’y dérogera pas, avant même que ne puisse payer l’entrée de la maison, il signale à la personne que je ne suis pas étranger, que je suis de sa famille et que j’habite à Dakar. Du coup je ne me souviens plus combien j’ai payé…Il y a énormément de monde, des adolescents créer un brouhaha pas possible…s’esclaffent, soupirent…cela me rappelle cette classe en visite au Mémorial de Caen…n’ont-ils pas conscience d’être dans un endroit symbolisant la pire atrocité de l’humanité? Fort heureusement un moment de calme et le départ de nombreux touristes nous permettront de respecter ce lieu dans le silence.
Les mots ne peuvent décrire ce que l’on ressent dans cette maison.
Au 1er étage, les appartements et bureaux du maître, aujourd’hui transformés en exposition sur le commerce triangulaire; au rez-de-chaussée, 100 à 200 esclaves étaient emprisonnés dans des cellules insalubres, avant d’être triés et embarqués sur des navires transatlantiques par la « porte du voyage sans retour »…Cependant , à cause de la présence des récifs, il n’y eut en fait que très peu d’embarquements à cet endroit, si ce n’est pour sortir les cadavres des esclaves qu’on jetait à la mer lestés de boulets.
Ce lieu est à voir, surtout pour la force du symbole, car les historiens s’accordent sur le fait que Gorée n’a pas eu un rôle majeur dans l’histoire de l’esclavage, du moins par rapport à d’autres pays de la côte africaine comme le Bénin, le Ghana… Mais l’île dispose des rares bâtiments et vestiges de cette époque tragique encore debout…La maison des Esclaves demeure essentiellement un « lieu privilégié de mémoire et de méditation sur la folie des hommes » largement visité par les touristes, chefs d’Etat, hommes politiques…
Source: le Routard Sénégal 2013/2014
FIN DE MON SÉJOUR AU SÉNÉGAL
Mon voyage au Sénégal s’achève. Merci Abdoulaye. Ce voyage a été fantastique et riche. Riche en paysages, en rencontres, en échanges. Voyage touristique mais aussi culturel. Merci à Mamadou Gadio et Mamadou Youssouf nos compagnons de routes d’Ourossogui avec qui j’ai bien rigolé. Merci à la grand-mère d’Abdoulaye et à tout les membres de sa famille que j’ai pu rencontrer.
A jaraama pour ces moments, ces échanges.
La prochaine avec Mathilde direction le Sine-Saloum et la Casamance!? Chiche!?
Merci pour votre lecture et bon voyage si vous avez la chance de partir au Sénégal!
Pablo ou Pape Lo version Sénégal et pour le coup Abdoulaye
merci pour ce retour et ces photos superbes !
Merci Francia!
Allô ? Ici Abdoulaye, le véritable et authentique ! 🙂 Merci Pablo pour ce super récit complètement fidèle à ce que nous avons vécu. Il me renvoie à ces supers moments de découverte et d’authenticité que nous avons passés ensemble dans ces localités et sur ces routes d’un Sénégal que je ne connaissais pas. Un pays qui, malgré les difficultés, regorge de beaux sourires et de belles surprises. Aussi, un grand merci à Mamadou Youssouf Sy, Mamadou Gadio, Marie-Pierre Barry, Bineta Barry et Macky Barry qui nous ont accompagnés pendant notre séjour. Et enfin, Pablo, j’ai envie de te dire : à quand notre prochain périple ? 🙂
Trés bon récit qui accroche le lecteur.
Merci Pablo
Bonjour Diallo et merci pour votre message!
Vraiment Pablo tu nous as décri l’image du Sénégal. Merci, Pape LO, le Pays te remercie de ce merveilleux récit.
Bonjour Ismaila! Merci! Merci à vous pour ces rencontres et ces moments passés avec vous. Un bonjour à tout le monde à Dakar, Mbour et Nguekokh que j’ai eu la chance de rencontrer! Et peut être à bientôt un jour qui sait!? A Dakar ou à Ourossogui!
joli blog!!! merci..